jeudi 30 décembre 2010

Taxe contre la copie privée

A la base, le concept de taxe sur la copie privée est pour le moins... original, puisqu'il vise à dédommager les ayant-droits du préjudice des copies illégales. Je suppose qu'on a su trouver une motivation plus "présentable", comme par exemple la brillante idée du "défaut de protection de la ligne ADSL" pour HADOPI.

Mieux encore, une récente extension de la taxe a une bien curieuse formulation qui semble favoriser Microsoft au détriment des autres éditeurs de systèmes d'exploitation, rapportée par UFC-Que choisir.

Une taxe proportionnelle à la capacité de stockage parait à la limite logique (une fois qu'on a accepté l'idée de payer une taxe sur la sauvegarde de ces photos de vacances sur DVD), mais la distinction selon la nature du système d'exploitation est excessivement surprenante.

Pour avoir travaillé un peu dans le domaine, je peux dire que la distinction entre système d'exploitation "pour mobile" et système d'exploitation "pour bureau" est de plus en plus tenue.

En ce qui concerne Linux, la principale adaptation à effectuer pour faire tourner un Linux sur un appareil "mobile" concerne essentiellement le processeur et la gestion de périphériques que l'on y trouve spécifiquement (écran LCD relativement petit, dalle tactile, ...). L'autre différence est que l'on va choisir une distribution "légère" plutôt qu'un Ubuntu standard (encore que je l'ai vu tourner sur une carte d'évaluation... mais lentement).

Quels critères permettent de décider qsi le système d'exploitation répond ou non aux désignations de "propre", "mobile" ou "standard"? Cela ne peut qu'engendrer des litiges. Reste à espérer qu'ils seront réglés de manière plus transparente que leur cause.